Ce mémoire présente l’étude du lieu des singularités de type II pour un mécanisme parallèle cinématiquement redondant à (6+2) degrés de liberté dont l’architecture est préalablement donnée. Cette étude se concentre sur les conditions mathématiques telles que le déterminant de la matrice jacobienne s’annule pour toutes configurations dues à la mobilité interne du mécanisme permise par la redondance cinématique. Pour ce faire, la construction d’une matrice partageant les mêmes conditions de singularité que la matrice jacobienne du mécanisme est présentée. La réécriture du déterminant de cette matrice par une sommation de quatre sous-déterminants pondérée par les paramètres de mobilité interne du mécanisme mène à un système d’équations non linéaires à résoudre pour obtenir le lieu des singularités. Une méthode d’élimination de variables, le résultant des polynômes, est ensuite appliquée de manière récursive à ce système d’équations afin d’en extraire les conditions pouvant le résoudre. Les lieux de singularité sont ensuite analysés suivant deux cas de figure. Le premier se penche sur les configurations spécifiques du mécanisme où l’angle de torsion de la plateforme est nul, et le second se concentre sur le cas général, où cet angle de torsion n’est pas nécessairement nul. Dans le premier cas d’analyse, il est montré que les lieux de singularité se situent à l’extérieur de l’espace atteignable du mécanisme cinématiquement redondant. Dans le second cas d’analyse, il est montré que l’espace en orientation demeure quelque peu affecté par la présence de singularités, bien que leur localisation par des équations mathématiques analytiques simples soit possible. Finalement, une comparaison graphique des espaces atteignables en orientation entre le mécanisme cinématiquement redondant et le mécanisme non redondant standard est effectuée afin de visualiser l’impact de l’ajout de la redondance cinématique sur l’agrandissement de l’espace en orientation.