Cet article s'appuie sur un concept selon lequel les lésions du rachis cervical résultant d'un phénomène d'accélération sont provoquées par une translation excessive de la tête par rapport au tronc, et non par hyper-flexion ou hyperextension. Cette partie de l'article est une revue de la littérature concernant les lésions de la jonction crânio-rachidienne qui résultent d'une accélération (aucun autre type de lésion n'est pris en considération). Des ruptures cranio-rachidiennes fatales ont été rapportées au cours d'accélérations expérimentales chez le Singe Macacus Rhésus. De telles ruptures de la jonction crânio-rachidienne sont retrouvées à l'autopsie dans une large proportion de sujets morts au cours d'un accident de la voie publique; on les retrouve également chez quelques patients survivant à de tels accidents. Ces dislocations sont, au moins en partie, la conséquence d'un phénomène d'accélération. En prenant pour base la translation exagérée de la tête, les auteurs présentent une reconstruction schématique du mécanisme lésionnel dans les ruptures crânio-rachidiennes. Les mécanismes “classiques”, basés sur l'hyperflexion ou l'hyperextension, sont analysés et critiqués. Il est probable que l'hypertranslation joue également un rôle dans des lésions moins sévères du rachis cervical, résultant d'un phénomène de “fléau”, mais celà n'est pas détaillé d'avantage.
Keywords:
Lésions par décélération; Translation céphalique; Jonction crânio-vertébrale