Longtemps confinée à l’industrie de fabrication en série, la robotique est en train de se démocratiser et fait ses débuts dans des domaines non traditionnels comme les secteurs alimentaire et logistique. Dans ce contexte, une tâche faisant l’objet de recherches et concours est l’automatisation de l’emballage de colis dans de grands entrepôts contenant plusieurs centaines de milliers d’objets différents.
Les travaux entrepris dans le cadre de ce mémoire constituent un premier pas vers l’atteinte de cet objectif : la prise et le dépôt par un robot autonome d’une grande variété d’objets de la vie courante sans connaissance préalable de ces derniers (modèle 3D complet, etc.). Pour réaliser ce projet, un robot sériel, une pince sous-actionnée et un système de vision 3D ont été utilisés.
Deux techniques de prise d’objets furent développées pour arriver à agripper un maximum d’objets. La première est une prise par le dessus. Le point de prise utilisé y est choisi en fonction de la largeur de l’objet au point de prise, des chances de collisions avec les obstacles environnants et de la robustesse de l’équilibre statique anticipé de la prise. Pour attraper les objets trop larges ou minces pour être pris par le dessus (comme un livre), une technique de prise en pelletage fut développée. Cette dernière tire avantage du sous-actionnement de la pince utilisée pour glisser un doigt sous l’objet puis le prendre en pincée. Un mouvement analogue est celui d’un humain prenant une feuille sur un plancher.
Pour tester ces techniques, une batterie de 800 essais de prise sur 80 objets différents fut effectuée. Un taux de succès de 84 % fut obtenu, démontrant que le système forme une bonne base pour l’avenir.