A propos de dix observations personnelles de luxation tarsométatarsienne, une étude critique est faite qui est basée sur 120 observations recueillies dans la littérature.
Le mécanisme de ces lésions est le plus souvent complexe, associant plusieurs mouvements élémentaires forcés de l‘avantpied.
La classification anatomique de Quénu et Kuss est reprise. Elle distingue les luxations totales (divergentes ou non) et les Iuxations partielles (columuaire, spatulaire et variétés « incomplètes »), L‘accent est mis sur la fréquence des fractures associées et sur Vimportance de Vatteinte de la clef de l'interligne. L'étude attentive des clichés doit permettre cfidentifier la luxation et de faire un bilan exact, en renouvelant au besoin l'examen sous anesthésie générale. Chez les polytraumatìsés, Passociation à des désordres plus graves à d’autres étages explique que la luxatìon tarso-rnétatarsienne Soit sinon méconnue, du moins reléguée au second plan et traitée secondairement ou tardivement.
Pourtant Vurgence est la même que pour toute autre luxation ; le traitement orthopêdique non sanglant doit être tenté chaque fois, mais il faut savoir qu'il n’autorise un bon résultat qu'une fois sur trois. Les interpositions (osseuses en particulier) obligent souvent au traitement sanglant qui seul permet une réduction parfaite. L’arthrodèse n’est utile que lorsque les lésions sont anciennes ou devant de grosses altérations des surfaces articulaires. Par contre, la fixation complémentaire par broche, agrafes ou tabourets de Mario-Stone est fondamentale ; elle maintient la réduction, évite le déplacement secondaire et autorise un bon résultat anatomique garant du résultat fonctionnel. La supériorité du traitement chirurgical est incontestable puisqn’il permet 82 p. 100 de bons résultats.