Introduction : Les auteurs rapportent une série de 11 luxations intéressant l’articulation tarsométatarsienne. Ils déterminent les formes anatomo-radiologiques et évaluent les résultats thérapeutiques.
Matériels et Méthodes : L’étude était rétrospective étalée sur une période continue de 6 ans (1998 - 2003). Elle a concerné une population de 11 patients de sexe masculin dont la moyenne d’âge était de 31 ans. Seules les luxations tarso-métatarsiennes isolées ou associées à des fractures des os du pied étaient inclues dans l’étude. Les fractures des métatarsiens de même que la luxation isolée du 5ème métatarsien n’étaient pas retenues.
La classification de Trillat et Lerat permettait de distinguer les différentes lésions. L’évaluation des méthodes thérapeutiques effectuées était basée sur les critères de Massari.
Résultat : Selon la classification de Trillat et Lerat, 4 formes anatomo-radiologiques étaient observées :
- Forme homolatérale columno-spatulaire chez 5 patients.
- Forme homolatérale spatulaire chez 3 patients.
- Forme divergente columnaire chez 1 patient
- Forme divergente columno-spatulaire chez 2 patients
Quatre luxations étaient pures et sept étaient associées à des fractures des métatarsiens. Quatre luxations étaient ouvertes.
Selon les critères de Massari, les résultats thérapeutiques étaient jugés excellents dans 27,27% des cas ; bon dans 18,18% des cas ; moyens dans 18,18% des cas ; mauvais dans 36,36% des cas.
Discussion : Au plan épidémiologique, les luxations tarso-métatarsiennes constituent une pathologie rare du sujet jeune de sexe masculin.
Au plan clinique, la fréquence des fractures associées et des formes ouvertes s’explique par la violence du mécanisme lésionnel. Les facteurs de mauvais pronostic retrouvés sont l’ouverture cutanée, l’association aux fractures des os du pied et le traitement orthopédique.
Conclusion : Pathologie rare, les luxations tarso-métatarsiennes sont réputées graves, du fait du risque d’arthrose et du retentissement sur la fonction de la marche.