Les fixations en acier à haute résistance sont généralement caractérisées par une résistance à la traction supérieure à 1200 MPa qui sont souvent utilisées dans des applications critiques, telles que des ponts, des moteurs de véhicules, des avions, pour lesquelles la rupture d’une fixation peut avoir des conséquences catastrophiques. La prévention des ruptures dues à la Fragilisation Par l'Hydrogène (FPH) et la gestion du risque de fragilisation par l’hydrogène sont des considérations fondamentales qui impliquent l'ensemble de la chaîne d'approvisionnement des fixations, de l'aciériste jusqu'à l'utilisateur final. La fragilisation par l'hydrogène entraîne une perte de ductilité et, par conséquent, une perte de résistance causée par l'hydrogène atomique combiné à une contrainte qui peut entraîner une rupture fragile soudaine et différée. Cet ouvrage vise à mieux définir la relation entre la composition chimique, les caractéristiques microstructurales et la susceptibilité à la fragilisation par l'hydrogène de l'acier à haute résistance utilisé pour la fabrication de fixations. La susceptibilité à la FPH est fonction du matériau, qui est décrit de manière complète par les propriétés métallurgiques et mécaniques. La dureté/résistance du matériau a un effet de premier ordre sur la susceptibilité à la FPH. Ce dernier augmente significativement au-dessus de 1200 MPa et se caractérise par une transition ductile-fragile. À isodureté, pour une concentration donnée d'hydrogène, la contrainte critique au-dessus de laquelle la transition ductile-fragile débute peut varier en raison des effets de second ordre. Dans cet ouvrage, des essais et observations réalisés sur neuf alliages, tous trempés et revenus à quatre niveaux de dureté, illustrent les différences de susceptibilité de second ordre qui dépendent de la chimie et du traitement thermique, et finalement de la microstructure.