Dans le cadre de la conception de turbo-machines aéronautiques, l’amélioration du rendement est assurée, entre autres, par la diminution du jeu fonctionnel entre les parties tournantes et statiques, telles que les roues aubagées et le carter qui les entoure. Cette stratégie a des conséquences sur le comportement vibratoire des turbo-machines en favorisant l’apparition de contacts structuraux entre les sommets d’aubes et le carter, par exemple. Lorsque plusieurs points de contact co-existent, des phénomènes d’interaction modale peuvent apparaître. La simulation de ces phénomènes, potentiellement dangereux, dans un cadre indutriel est au cœur de notre étude. Du fait de la dimension du problème à traiter, des méthodes de réduction modale sont utilisées : une méthode à interfaces fixes, la méthode de Craig-Bampton, et une méthode à interfaces libres, la méthode de Craig-Martinez. L’étude porte notamment sur la performance de ces méthodes de réduction lorsqu’elles sont associées à une non linéarité de type contact. Le phénomène d’interaction modale est tout d’abord étudié sur des modèles 2D simplifiés avec l’analyse de la sensibilité des régimes d’interaction à la taille des modèles réduits, puis sur les modèles 3D industriels pour lesquels la solution vraie n’est pas accessible. La gestion du contact dans le 3D fait appel aux B-splines bicubiques surfaciques afin d’assurer de meilleures propriétés à la surface de contact et de faciliter la résolution numérique. Les résultats obtenus à l’aide des deux méthodes de réduction modale sont comparés et permettent de déterminer la méthode la plus appropriée pour l’industrialisation du code présentée en annexe de ce mémoire.
Keywords:
synthèse modale; interaction modale; méthode de Craig-Bampton; méthode de Craig-Martinez; mécanique du contact; B-splines; interaction rotor/stator ; méthode des éléments finis; dynamique explicite