Introduction: Les luxations de l’articulation tarsométatarsienne représentent une entité lésionnelle traumatologique rare. Une des causes d’échec est liée à une réduction et à une stabilisation insuffisantes du deuxième métatarsien dans sa position anatomique de référence, entraînant dès lors un déséquilibre du clavier métatarsien pouvant influencer les résultats fonctionnels à long terme.
Patients et méthodes: L’objectif principal de cette étude est d’évaluer l’intérêt de l’arthrorise de la base du second rayon avec le cunéiforme médial dans la prise en charge des luxations tarsométatarsiennes de type B2 et C selon la classification de Myerson. Entre 2007 et 2009, 19 patients ont été pris en charge chirurgicalement, dans notre centre, pour une luxation tarsométatarsienne de type B2 ou C. Résu
ltats: Quinze patients ont été inclus dans l’étude. Parmi eux, neuf patients avaient eu une arthrorise de l’articulation du deuxième métatarsien avec le cunéiforme médial. L’âge moyen était de 42,3 ans. Huit patients ont été pris en charge dans le cadre d’un accident du travail. Neuf patients étaient des travailleurs du secteur secondaire. Le délai moyen de retrait du matériel était de 3,6 mois.
Discussion: Aucune différence statistique n’a été mise en évidence en ce qui concerne l’objectif principal. La seule valeur modifiée et statistiquement significative est la distance MT 1–2 qui semble être mieux corrigée dans le groupe ayant bénéficié d’une arthrorise du second rayon (p = 0,0413 Wilcoxon Test), mais sans corrélation clinique décelable sur le plan statistique (AOFAS, p = 0,4432 Wilcoxon Test) malgré l’influence de cette valeur sur le risque d’instabilité. Nous avons noté un nombre important de complications dans cette série.
Conclusion: L’arthrorise du second rayon ne semble pas apporter, de façon statistiquement significative, un meilleur résultat clinique. La stratégie chirurgicale doit comporter une réduction à ciel ouvert des trois colonnes représentant l’articulation du Lisfranc puis une fixation stable avec un matériel respectant les surfaces articulaires.
Introduction: Dislocation of the tarsometatarsal joint trauma is a rare lesion entity. We believe that one of the causes of failure is associated with bad reduction and inadequate stabilization of second metatarsal in its anatomical position, therefore causing an imbalance in the metatarsal keyboard which can influence the long-term functional results.
Patients and methods: The main objective of this study was to evaluate the interest of the arthrodesis with remodeling of the base of the second ray with the medial cuneiform in the management of dislocation of tarsometatarsal joints of type B2 and C according to Myerson classification. Between 2007 and 2009, 19 patients were supported surgically in our center for a tarsometatarsal dislocation type B2 or C.
Results: Of the 15 patients included in the study, we identified 9 patients who received arthrodesis specifically with remodeling of the joint of the second metatarsal with the medial cuneiform. The average age was 42.3 years. Eight patients have been supported in the context of an accident. Nine patients were workers of the secondary sector. The mean time for hardware removal was 3.6 months.
Discussion: No statistical difference was demonstrated with regard to the main objective. The only statistically significant change and value is the distance MT 1–2 who seems to be better corrected in the group who underwent arthrodesis with remodeling of the second ray (P = 0.0413 Wilcoxon Test) but no detectable clinical correlation in terms of statistics (P = 0.4432 AOFAS Wilcoxon Test) despite the influence of this value on the risk of instability.We observed a large number of complications in this series.
Conclusion: Arthrodesis with remodeling of the second ray does not seem to be statistically significantly better clinical outcome. The surgical strategy should include a reduction in the open sky of the three columns representing the Lisfranc joint and a stable fixation with material who respect the articular surfaces.